
À l’occasion de la sortie du film X-MEN : Dark Phoenix, le 5 juin prochain, le réalisateur Simon Kinberg, les actrices Sophie Turner et Jessica Chastain, ainsi que l’acteur Michael Fassbender et le producteur Hutch Parker étaient présent pour répondre à nos questions.
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CONFÉRENCE DE PRESSE
Première question adressée à Simon Kinberg, réalisateur du film :
Quelles est l’histoire que vous vouliez raconter ?
Quel ton avez-vous cherché à trouver afin de faire de ce film un véritable climax ?
S.K : Ce que je voulais avant tout raconter dans ce film, et bien d’abord je dois dire que je trouvais le personnage de Dark Phoenix fascinant et je suis tombé amoureux du personnage en lisant les Comics X-MEN.
Tout le monde aime ce personnage, incluant les X-MEN, et j’aimais aussi l’idée de ce personnage qui à la fois perdait la tête et le contrôle de ses pouvoir et comment cela affectait tous les X-MEN.
Les amis deviennent des ennemis et inversement. Il y avait ce dilemme centrale.
Et bien sûr, la question centrale est celle-ci, lorsque l’on a autour de nous des êtres proches qui ont des problèmes mentaux, quand est-ce qu’on cesse de vouloir les sauver ?
Ce qui était important ici, c’était de montrer à quel point le personnage de Jean Grey incarné par Sophie Turner souffre mais également fait souffrir les autres par le combat intérieur qu’est le sien.
Évidement, je voulais avant tout que ce film ai une qualité intime, humaine, presque primale en quelque sorte. Je voulais qu’on sente ce combat à travers le look et le style du film et les actions des acteurs.
Je voulais surtout qu’il soit plus naturaliste, qu’il soit fondé dans une sorte de réalité que tout le monde puisse percevoir.
Avec un cast aussi extraordinaire, je ne voulais pas que ce soit simplement des acteurs qui jouent devant un écran vert, je voulais leur donner des vraies scènes dans lesquelles ils puissent excercer leur vrai super pouvoir qui est celui d’être des acteurs formidables.
Question posée à Sophie Turner qui incarne Jean Grey alias Le Phoenix :
Votre personnage, comme celui d’Eric avant, brouille les limites entre le héros et le méchant.
Comment vous êtes-vous emparé de ce personnage ?
S.T : Comme le disait Simon, il n’y avait pas d’approche entre « je suis un héros » et « je suis un méchant ».
Je voulais vraiment montrer que c’était une jeune femme qui souffrait réellement et qui avait de vrais problèmes. La façon dont nous avons travaillé ce personnage, nous voulions lui donner une réalité et une présence très humaine en quelque sorte pour qu’elle puisse finalement trouver un écho en chacun de nous.
Nous l’avons approcher comme une maladie mentale, je parle ici de schizophrénie, d’addiction, du syndrome du désordre des personnalités multiples.
Nous voulions apporter de l’honnêteté à ce personnage et de l’humanité.
Autre question cette fois-ci adressée à Jessica Chastain :
Vous avez une filmographie très éclectique.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre cette aventure ?
Quelle nouvelle facette de votre travail d’actrice le personnage de « Lilandra » vous a-t-il permis d’explorer ?
J.C : Je voulais d’abord travailler avec cette équipe parce que j’aime l’idée d’explorer tous les genres, c’était des amis avec qui j’avais envie de collaborer.
Je dirais qu’ils avaient depuis un certain temps constitué une « famille » et je me suis senti comme un invité chez eux et c’était très agréable ; et surtout j’aimais cette histoire de cette jeune fille qui, au début à presque honte de ces pouvoirs, qui limite son champ émotionnel.
Pouvoir incarner un être surnaturelle, cela m’a permis d’être deux choses tout à fait différentes. Au début du film, une énergie humaine formidable puis après plus du tout cette énergie là.
J’ai également pu explorer cette physicalité et ce jeu très stoïque. C’est là qu’a été le défie de ce personnage.
Nouvelle question pour Simon Kinberg :
Les scènes d’actions n’étaient-elles pas trop échanges à tourner avant l’intervention de la post-production ?
S.K : C’est vrai qu’il y a beaucoup d’action spectaculaire dans ce film mais ce film est principalement basé sur les personnages et chaque scène d’action doit être pour moi l’expression de la personnalité de ce personnage.
Je voulais qu’à chaque scène d’action il y ai un état émotionnel, celui de l’acteur qui est en train de la vivre. Ce qui était important avant-tout c’était l’émotion et non pas l’action.
Autre question à Sophie Turner :
Comment vous êtes-vous préparée pour ce rôle ?
Avez-vous regardé tous les films précédents ?
S.T : Lorsque j’avais fait X-MEN Apocalypse, j’avais regardé les films précédents mais comme l’a dit Simon Kinberg, ce film est très différents des autres X-MEN. Il est à la fois réaliste et émotionnel.
Nous avons voulu que ce film puisse se regarder sans aucune allusion antérieur pour que personne n’ai du mal a comprendre ou on était ni qui on était.
Ce film, on le regarde comme tel. Je ne pense pas que cela m’aurait aidé à revoir les autres films. Déjà pour Apocalypse je m’était entretenue avec Famke Janssen qui m’avait donné quelques conseils et lorsque j’ai du tourner ce film j’étais complètement préparé en quelque sorte à devenir Dark Phoenix.
Question au producteur du film, Hutch Parker :
Les femmes sont très importantes au sein des X-MEN. Le personnage de Jennifer Lawrence évoque même l’idée de les
renommer les X-WOMEN dans ce film. Que cela vous inspire-t-il ?
H.P : Bien sûr, cela m’a donné des idées en tant que producteur, mais ce qui était pour moi excitant ici, c’était de voir à quel point les hiérarchies avaient changés.
Il y a de nouveaux leaders qui émergent. Ce qui est important c’est que toute les préconceptions vont vers un nouveau questionnement. Par exemple, il y a le questionnement du Professeur Xavier de ses choix, de sa philosophie et de son idée de la vengeance.
Se poser les bonnes questions avec les meilleures intentions.
Il y a le thème du pouvoir et de la responsabilité et comme Raven, personnage incarné par Jennifer Lawrence. Elle voit et observe ce qui se passe, c’est cela qui aujourd’hui est important et ce qui est mis en lumière dans le script.
Chacun des personnages doit accepter qui il est, ce qu’il fait et aussi les conséquences de ces actes.
Nous terminons sur cette dernière question adressée à Simon Kinberg :
Le film pose la question du rapport entre le bien et le mal intrinsèque à chaque personnage. Quelle a été votre reflexion à ce sujet ?
Pourquoi avoir davantage exploré la dimension humaine du Phoenix, plus que sa dimension cosmique ?
S.K : Ce film est le moins, si je puis dire noir et blanc, bon et mauvais, de tous les X-MEN.
Il adresse la question de la moralité, de l’humanité mais de la façon la plus complexe et conflictuelle qui soit.
Ici, la plupart du temps, dans les films de supers-héros, il y a en effet les supers-héros et les méchants. Et pourtant, nous vivons dans une époque ou la vérité ne l’est pas forcément. Ceux qui se prétendent héros sont en réalité des méchants et vice-versa.
Ce film est un reflet de notre époque. Dans tout le cycle des X-MEN, Dark Phoenix est celui qui explore le plus la notion de bien et de mal.
C’est vrai que Dark Phoenix est davantage un film sur l’humain, bien plus que sur le supernaturel et le cosmique.
En fait, cette force cosmique est comme une loupe en elle qui nous montre tout le tourment émotionnel et douloureux qu’elle a supprimé de ces souvenirs d’enfance.
Cette force qu’elle à en elle, la force à se confronter à ses tourments d’enfance, mais aussi à les surmonter. C’est une force qui la déchire mais également qui la libère.