Dogman de Matteo Garrone

Cette nouvelle édition du festival de Cannes a été riche en films, et j’ai eu le plaisir de découvrir en avant-première Dogman aux côtés du Club300 au Forum des Images, le film ayant reçu le prix de l’interprétation masculine pour Marcello Fonte.

SYNOPSIS

Dans une banlieue déshéritée, Marcello, toiletteur pour chiens discret et apprécié de tous, voit revenir de prison son ami Simoncino, un ancien boxeur accro à la cocaïne qui, très vite, rackette et brutalise le quartier. D’abord confiant, Marcello se laisse entraîner malgré lui dans une spirale criminelle. Il fait alors l’apprentissage de la trahison et de l’abandon, avant d’imaginer une vengeance féroce..

UN DRAME RELEVANT DE LA TRAGÉDIE

C’est la 4ème sélection à Cannes pour Matteo Garrone qui est un habitué du festival. Cette fois-ci, nous nous retrouvons face à un drame relevant de la tragédie, où le protagoniste évolue dans un climat détestable tout en essayant de le rendre agréable.

La présence du chien est essentielle et révèle ici l’empathie de Marcello dans un monde où règne la violence et la cruauté. Obligé de suivre un rouage criminel sans avoir son mot à dire.

UN FILM QUI SÉDUIT PAR SA RÉALISATION

Si l’acteur mérite vraiment ce prix d’interprétation, c’est pour l’émotion qu’il transpire et l’amour qu’il arrive à faire ressortir aux côtés de ses chiens.

On le suit d’ailleurs par de longs plans séquences où chaque plan est un suivi de personnage comme un raccord éternel avec lui.

Dogman n’est pas un chef d’oeuvre mais réussit à séduire par sa réalisation, son histoire atypique qui paraît pourtant banale et son personnage attachant malgré un scénario qui tourne un peu en boucle et une fin qu’on aurait préféré moins ouverte…

EN CONCLUSION…

Marcello Fonte mérite son prix (même si je n’ai pas encore eu l’occasion de voir tout les films de la sélection) et livre une interprétation empathique tout en évitant d’abuser d’un pathos qu’on pourrait parfois attendre.