![[Critique] – Escobar de Fernando León de Aranoa](https://www.monsieurasgard.com/wp-content/uploads/2018/05/critique-escobar-de-fernando-leon-de-aranoa-1.jpg)
Tom Hardy est actuellement en train de tourner le film sur Al Capone que l’on découvrira prochainement. Si les films de gangsters ont été une spécialité de Martin Scorsese, il y en a bien un qu’il n’a pas mis à l’écran, et c’est Pablo Escobar.
Il faut quand même souligner que nous l’avons vu un grand nombre de fois au cinéma (Infiltrator, Blow, Paradise Lost…) mais c’est surtout la série télévisée Netflix Narcos qui l’a transformé en icône machiavélique.
La nouvelle adaptation en film de la biographie de Virginia Vallejo est un échec.
SYNOPSIS
Impitoyable et cruel chef du cartel de Medellin, Pablo Escobar est le criminel le plus riche de l’Histoire avec une fortune de plus de 30 milliards de dollars. « L’empereur de la cocaïne » met la Colombie à feu et à sang dans les années 80 en introduisant un niveau de violence sans précédent dans le commerce de la drogue.
Fascinée par son charisme et son pouvoir, la très célèbre journaliste Virginia Vallejo, va s’apercevoir qu’on ne s’approche pas de l’homme le plus dangereux du monde impunément…
On pourrait se poser une question fondamentale qui met en avant l’aspect futile du film :
Pourquoi faire un tel film lorsqu’une série présente la vie complète du personnage en 2 excellentes saisons ?
Oui, Escobar est un mauvais film qui a très peu d’atouts pour le sauver.
On peut tout de suite souligner un défaut qui était présent déjà dès le trailer qui est la langue. Les personnages parlent anglais avec un accent incompréhensible juste pour montrer qu’ils sont hispaniques, mais dans ces cas-là ;
Pourquoi ne pas avoir écrit le film en espagnol ?
Surtout que les insultes sont les seuls mots en espagnol…
Les dialogues rendent dès lors le film incrédule et insouciant de l’authenticité des propos (surtout que le réalisateur, Fernando Leon de Aranoa est espagnol).
UN RÉCIT MAL FICELÉ
Le récit, organisé par la biographie de Virgina Vallejo est lui aussi mal ficelé.
Nous apprenons très peu de choses sur elle, sur ce qu’elle est, et c’est surtout son côté pleurnicharde qui est montré, en opposition
avec le début du film qui la rend presque hautaine et noble. C’est là que Pénélope Cruz est en surjeu, rendant le film humoristique à certains moments alors qu’il ne devrait pas l’être.
En parlant d’humour, il est soit mal dosé, soit non-voulu, mais dans les 2 cas il réduit en cendres le côté dramatique de l’histoire.
DES EVENEMENTS DE SA VIE INCOMPLETS
Et surtout, c’est un ennui probant qui entoure le récit, que ce soit avec Pablo Escobar que nous connaissons tous (la plupart d’entre nous) parfaitement, ou bien des évènements de sa vie inintéressants ou incomplets (comme la scène finale qui est d’une tension dramatique absurdement faible).
Faire un film après une série acclamée par la critique et le public est également absurde. Mais en même temps, c’est le
seul et unique point positif d’Escobar, Javier Bardem est incroyable par sa modification corporelle (20kg en plus) et son interprétation différente de Wagner Moura (Narcos).
EN CONCLUSION…
Escobar est un des films les plus ennuyants de ce début d’année 2018 malgré l’interprétation agréable de Javier Bardem.