[Critique] – Ghostland de Pascal Laugier

[Critique] – Ghostland de Pascal Laugier

Si l’horreur est d’actualité et tente de se renouveler (avec succès la semaine passée avec Le Secret des Marrowbones), c’est Pascal Laugier qui signe le film d’horreur de cette semaine avec Ghostland.
Découvrez sans plus attendre l’avis de Monsieur Pravine !

SYNOPSIS

Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque.
Tandis que Beth devient une auteur renommée spécialisée dans la littérature horrifique, Vera s’enlise dans une paranoïa destructrice. Seize ans plus tard, la famille est à nouveau réunie dans la maison que Vera et Pauline n’ont jamais quittée. Des évènements étranges vont alors commencer à se produire…

UN FILM BANAL EN APPARENCE

Ghostland est dans un premier temps assez classique. Le concept même d’opposer des innocents à des criminels dans un lieu clos est un sous-genre du cinéma d’horreur, sous-genre surexploité, parfois intéressant (Split, Cloverfield 2…), et c’est ce qu’il est ici dans ce film : un sous-genre fixant le contexte dans lequel vont évoluer nos 3 personnages Pauline, Elizabeth et Verra.

Mais il est plus qu’un simple contexte, c’est grâce à lui que se construit le film, et non pas d’une manière linéaire comme les différents
films. Après le 1er acte, on se rend compte que le film semble banal en apparence mais cache des secrets, des révélations que nous sommes étonnés de découvrir.

DES CODES DE L’HORREUR MAITRISÉS

L’originalité réside ici dans la manière de raconter l’histoire. Elizabeth est une jeune fille qui croie en ses rêves d’écrivain à succès, de manière presque irréelle (ce que souligne sa sœur auprès de sa mère). Et c’est cet aspect qui va nous plonger dans l’histoire, dès la fin de l’introduction.

On retrouve une maîtrise hallucinante des codes de l’horreur, combinés à des screamers, rendant le film plus dynamique. D’autant
plus que l’univers même dans lequel nous sommes plongés, cette maison grinçante avec de vieux objets et
des poupées est d’un glauque presque ridicule. L’importance du son est ainsi essentielle même si l’excès est présent.

DU SENSATIONNALISME

Si nous sommes contents de retrouver notre Mylène Farmer, c’est Crystal Reed qui mène la danse, une danse à laquelle nous ne ferons pas partie. Ou du moins, pas volontairement.

Ghostland est avant tout un exemple parfait de l’utilisation abusive de la « torture porn », la violence est présente de manière
troublante à travers des scènes dotées d’un niveau malsain rarement vu dans ce genre de films.

Ce qui pose vraiment problème, et en même temps ce qui montre la puissance du film est l’emploi extrême du sensationnalisme, ce qui reste difficile à supporter moralement.

EN CONCLUSION…

Ghostland est un film anxiogène réussi mêlant originalité, codes de l’horreur, et emploi abusif du sensationnalisme. Provoquer le spectateur en le questionnant sur les limites entre le divertissement et le malaise est un effet fort du cinéma.

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Monsieur Pravine

19 ans, étudiant en cinéma, fan de cinéma et de séries, « Her » le meilleur des films!

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