![[Critique] – Hostiles de Scott Cooper](https://www.monsieurasgard.com/wp-content/uploads/2018/03/critique-hostiles-film-monsieurasgard-1.jpg)
C’est chez Metropolitan Films que j’ai pu assister à la projection du film Hostiles réalisé par Scott Cooper, un film que l’on commence à voir un peu partout dans Paris au travers des différentes affiches.
Affiches sur lesquelles on voit des titres racoleurs (un peu trop souvent) comme « Dans la lignée de Clint Eastwood, John Ford… », et bien c’est faux.
SYNOPSIS
En 1892, le capitaine de cavalerie Joseph Blocker, ancien héros de guerre devenu gardien de prison, est contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu après avoir pris la route, ils rencontrent Rosalee Quaid. Seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, la jeune femme traumatisée se joint à eux dans leur périple.
Façonnés par la souffrance, la violence et la mort, ils ont en eux d’infinies réserves de colère et de méfiance envers autrui. Sur le périlleux chemin qui va les conduire du Nouveau-Mexique jusqu’au Montana, les anciens ennemis vont devoir faire preuve de solidarité pour survivre à l’environnement et aux tribus comanches qu’ils rencontrent.
UN PROJET AMBITIEUX
Scott Cooper avait réalisé le très mauvais Strictly Criminal il y a quelques années, et on comprend mieux pourquoi Hostiles est un projet ambitieux, avec une bonne volonté, mais qui se laisse aspirer par le flegmatisme scénaristique.
Si la première partie du film s’intéresse à la psychologie du personnage principal, doté d’une haine et d’un racisme assumé, on sait directement qu’il va changer au moment où le général lui donne cette mission qui va à l’encontre de ses principes.
Néanmoins, Christian Bale est un excellent acteur qui se démarque ici (largement) grâce à son air dur, donnant au personnage une profondeur presque compréhensible.
UN SUJET ACTUEL
Petit à petit, le film décide de mettre en avant les questions existentielles sur le droit à la vie et à la mort, un sujet qui a toujours été d’actualité aux États-Unis, déjà avec les natifs, aujourd’hui avec la peine de mort.
Mais malheureusement, Hostiles ne va pas souvent au bout de ses idées.
Au final, on ne saisit pas vraiment la morale de celui-ci. Le personnage de Rosamund Pike, au départ tragique et intéressant, n’évolue pas, et accepte trop facilement le fait d’être entourée de natifs, eux qui ont tué sa famille.
Sans oublier le fait qu’on arrive très rapidement à une limite, au moment même où le personnage change de mentalité, et le film devient très long à partir de ce moment précis, s’éternisant presque éternellement.
Les différents personnages meurent à n’importe quel moment, et ça ne sert à aucun moment le propos, on a juste l’impression que c’est du remplissage ou un scénario écrit rapidement.
POUR CONCLURE…
Hostiles est un film ambitieux qui pose des questions toujours d’actualité, mais qui ne parvient pas à mener ses idées à bout sans que l’on décroche malgré la performance toujours unique de Christian Bale, possédé dans chaque interprétation.