![[Critique] – Kings de Deniz Gamze Ergüven](https://www.monsieurasgard.com/wp-content/uploads/2018/04/critique-kings-de-deniz-gamze-erguven-monsieurasgard-1.jpg)
Après le succès en 2015 de Mustang, Deniz Gamze Ergüven est de retour avec Kings, un film dramatique cette fois-ci inspiré des émeutes à Los Angeles de 1992.
SYNOPSIS
1992, dans un quartier populaire de Los Angeles.
Millie s’occupe de sa famille et d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption.
Avec amour, elle s’efforce de leur apporter des valeurs et un minimum de confort dans un quotidien parfois difficile.
A la télévision, le procès Rodney King bat son plein. Lorsque les émeutes éclatent, Millie va tout faire pour protéger les siens et le fragile équilibre de sa famille.
Loin d’être un mauvais moment à passer au cinéma, on suit l’histoire qui nous est montrée avec attention, mais c’est une impression d’inachevée et de brouillon qui nous reste en tête.
Si la thématique est intéressante, de nombreux films beaucoup plus marquants (comme Detroit de Kathryn Bigelow récemment) se sont intéressés au racisme et à la forte répression des années 90.
En répétant à nouveau ce que l’on voit d’habitude, l’effet de surprise se perd et la distanciation vis à vis du personnage se fait forte, rendant alors l’empathie impossible.
Composé d’images d’archives et d’une narration où nous suivons une mère Halle Berry et ses « enfants », le récit tente tant bien que mal de se distinguer des autres films comme en superposant différentes images (un certain effet Koulechov), mais c’est dans un élan de banalité qu’il est perçu.
Sans oublier le dernier acte absolument chaotique par son montage et le désintérêt total que nous présentons vis à vis des personnages, étant eux mêmes pour la plupart peu nuancés (mis à part Jesse).
EN CONCLUSION…
On peut très bien passer un bon moment devant Kings, tout comme on peut trouver la thématique récurrente et répétitive, laissant place à une impression de déjà-vu rendant les propos (horribles) banales.