[Critique] – La Nuit a dévoré le Monde de Dominique Rocher

[Critique] – La Nuit a dévoré le Monde de Dominique Rocher

Si le cinéma de genre français est dans une période d’épanouissement (Grave, Revenge…), ça ne s’arrête pas là.
Le genre de l’horreur se développe avec un concept presque essentiel, le film de zombie. C’est là qu’essaye de se démarquer La Nuit a dévoré le Monde.

SYNOPSIS

En se réveillant ce matin dans cet appartement où la veille encore la fête battait son plein Sam doit se rendre à l’évidence : il est tout seul et des morts vivants ont envahi les rues de Paris. Terrorisé, il va devoir se protéger et s’organiser pour continuer à vivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ?

UNE GRANDE SOLITUDE

Loin d’être un simple film de zombie, La Nuit a dévoré le Monde est plutôt une réflexion sur la solitude apocalyptique, une vie seule dans un monde dévasté du jour au lendemain.

Ce n’est pas un film à grand budget, on le ressent par son lieu de tournage, un simple bâtiment avec ses alentours et l’intérieur de
celui-ci. Tout comme les zombies crédibles mais qu’on pourrait plutôt assimiler à du maquillage assez classique, sans effets visuels incroyables.

C’est dans ce contexte de film à petit budget que le scénario est d’une importance cruciale pour se démarquer à l’aide du propos exprimé. Et c’est également là qu’il y a des problèmes.

Aujourd’hui, avec les films et les séries portant sur les zombies, nous savons parfaitement comment nous défendre et comment vivre dans un tel monde, mais ce n’est pas pour autant que le film n’en tient pas compte.

Il s’intéresse à la nourriture et à son organisation, à la manière dont on est infecté, mais il est plutôt timide sur la question de la mort, notamment pour réduire le budget (exploser un crâne par exemple).

Quant au récit, le problème commence avec ce personnage principal dont on sait peu de choses, sans oublier l’acteur assez méprisable, ce qui fait que nous n’y sommes pas attachés.

Comment suivre un personnage principal qu’on ne peut apprécier ?

Mais le petit budget est ici intéressant dans le sens où tout se déroule dans ce bâtiment, et on navigue d’un étage à l’autre (mais encore une fois, sans avoir peur pour le personnage principal).

La réflexion quant à la solitude n’est pas si marquée que ça, on ressent très peu sa solitude (coincer un zombie dans un ascenseur pour lui parler est une facilité scénaristique).
La seule créativité du film réside dans son côté musical, où le personnage utilise les moyens du bord afin de composer de la musique, et ce sont les seules scènes vraiment intéressantes.

EN CONCLUSION…

La Nuit a dévoré le Monde n’est pas un mauvais film, mais il ne pose aucune question, on suit la survie d’un personnage auquel nous ne sommes pas attachés. Donc quel est son intérêt ?

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Monsieur Pravine

19 ans, étudiant en cinéma, fan de cinéma et de séries, « Her » le meilleur des films!

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