L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam

Terry Gilliam est un réalisateur ambitieux que l’on connaît notamment pour L’armée des 12 singes et Las Vegas Parano, 2 films cultes. Mais il est surtout le réalisateur le plus maudit de l’histoire du cinéma lorsqu’il décide d’un projet d’adaptation de Don Quichotte de Cervantès.

Il lui a fallu plus de 3 tentatives (depuis 2000) pour aboutir au film qui a clôturé le 71e Festival de Cannes à cause des financements, des intempéries, des acteurs malades, ou du conflit avec Branco Paulo.

SYNOPSIS

Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte. Embarqué dans une folle aventure de plus en plus surréaliste, Toby se retrouve confronté aux conséquences tragiques d’un film qu’il a réalisé au temps de sa jeunesse idéaliste: ce film d’étudiant adapté de Cervantès a changé pour toujours les rêves et les espoirs de tout un petit village espagnol. Toby saura-t-il se racheter et retrouver un peu d’humanité? Don Quichotte survivra-t-il à sa folie? Ou l’amour triomphera-t-il de tout ?

 

ADAM DRIVER NOUS PORTE DU DÉBUT À LA FIN

On retrouve Adam Driver et Jonathan Pryce au cœur du film où ils interprètent respectivement Toby/Sancho et Don Quichotte. Les 2 acteurs livrent dans le film un jeu exceptionnel, surtout Adam Driver qui parvient à nous porter du début à la fin en passant par tout les sentiments.

Honnêtement, après avoir regardé le trailer, on ne sait pas du tout à quoi s’attendre si l’on ne connait pas les prémices des projets précédents, et c’est cette claque d’incompréhension qui donne cette force au film, ou du moins à une grande partie du film.

UN RÉCIT INCOMPRÉHENSIBLE ET ENNUYEUX EN SECONDE PARTIE…

Terry Gilliam parvient à introduire intelligemment le personnage de Toby que l’on découvre évoluer au sein du malheur que représente son métier actuel, le plongeant dans son passé avec son premier film étudiant Don Quichotte. Et les conséquences d’appartenances après ce film sont également valables pour le réalisateur qui a passé 20 ans de sa vie à créer l’Homme qui tua Don Quichotte.

On est charmé par la structure narrative de la moitié du film. C’est alors avec regret que l’on plonge dans la seconde partie dans un récit incompréhensible et ennuyeux malgré la réalisation qui lie la proximité avec les personnages et l’histoire.

POUR CONCLURE…

L’Homme qui tua Don Quichotte est un film incroyable et bien construit mais se laisser couler à partir de la seconde partie. On retient surtout la performance d’Adam Driver et le projet enfin terminé de la part de Terry Gilliam.