[Critique] – L’Île aux chiens de Wes Anderson

[Critique] – L’Île aux chiens de Wes Anderson

4 ans après le succès de la comédie dramatique The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson fait son grand retour dans le cinéma d’animation avec L’Île aux chiens.

SYNOPSIS

En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens. Le jeune Atari, 12 ans, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens intrépides et attachants, il découvre une conspiration qui menace la ville.

Quand un film est fait avec amour, on le ressent au visionnage, et c’est exactement ce qui entoure les différents projets de Wes Anderson. A travers ce film d’animation en stop-motion, il parvient à créer un chef d’œuvre de qualité à tout les différents niveaux.

En relation direct avec l’influence d’Akira Kurosawa dans ses films, il met en avant le stop-motion et l’animation en le mélangeant à un réel dystopique.

Le récit, sous forme de fable avec des chapitres rend l’histoire structurée et justifiée, en alternant entre flash-back, flash-forward… Il joue avec une palette narrative impressionnante, en prouvant alors qu’il maîtrise les différents codes.

Bercé par la composition d’Alexandre Desplat, L’Île aux chiens rend hommage à la culture japonaise tout en la respectant, notamment à travers l’utilisation de la traduction du japonais par différents moyens.

S’il est certain qu’un film d’animation politique pourrait déstabiliser certains des spectateurs, la créativité et la poésie rendent justice à cet aspect politique, essentiel à la réussite du film, sans lequel il ne pourrait s’épanouir.

La mise en scène dépasse ce qu’on pouvait attendre d’elle et nous séduit du début à la fin. Que ce soit par le regard caméra des différents personnages renforçant notre relation à eux, les travelling explicatifs, la constante symétrie, l’utilisation du split-screen pour renforcer le sentiment de danger, et le travail d’un cadre qui encadre à la fois les personnages, et les doubleurs.

Le casting vocal est exceptionnel, qu’il soit V.O (Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum, Greta Gerwig,
Scarlett Johansson…) ou V.F (Vincent Lindon, Romain Duris, Daniel Auteuil, Isabelle Huppert, Léa Seydoux, Jean-Pierre Léaud…).

Mettre en avant des chiens, l’animal de compagnie le plus aimé (la préférence du chien au chat pour Wes Anderson) renforce notre capacité à nous attacher à ces personnages, et l’émotion fait parti de cette quête.

EN CONCLUSION…

L’Île aux chiens est un chef d’œuvre d’animation comme il n’en existe peu aujourd’hui. Entre le récit structuré, les personnages attachants, la mise en scène épatante, on ne peut qu’être agréablement surpris face à cette fable poétiquement politique.

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Monsieur Pravine

19 ans, étudiant en cinéma, fan de cinéma et de séries, « Her » le meilleur des films!

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