![[Critique] – Mutafukaz de Shoujirou Nishimi et Guillaume «Run» Renard](https://www.monsieurasgard.com/wp-content/uploads/2018/06/critique-mutafukaz-monsieurasgard-1.jpg)
Quand c’est l’auteur lui-même de la bande dessinée qui s’occupe du film, on peut supposer qu’il sera agréable, et c’est le cas…
Mutafukaz est un ovni dans le paysage du cinéma d’animation français.
SYNOPSIS
Angelino est un jeune loser parmi tant d’autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. La journée, il livre des pizzas dans tous les recoins de la ville et la nuit, il squatte une chambre d’hôtel minable avec son coloc Vinz et une armada de cafards qui font désormais un peu partie de sa famille. À la suite d’un accident de scooter lorsque son chemin a croisé par inadvertance la divine Luna, une fille aux cheveux noir de jais, notre jeune lascar commence à souffrir de maux de tête et d’étranges hallucinations. Des hallucinations, vous avez dit ? Hmm, peut-être pas… Pourchassé par des hommes en noir, Angelino n’a plus aucun doute : il est pris pour cible. Mais pourquoi lui ?
QUELLE CLAQUE !
C’est avec plaisir qu’on décide de se prendre une claque et d’admirer le film puisqu’il réussit la totalité de ce qu’il propose.
C’est surtout la qualité de l’animation qu’il faut souligner, avec un décor qui structure le contexte et l’ambiance nauséabonde mise en place.
C’est Orelsan et Gringe qui campent les rôles principaux, des personnages similaires à ce qu’ils sont dans la vraie vie ou que nous pouvions voir dans Comment c’est loin.
SI L’ANIMATION EXCELLE, L’HISTOIRE RESTE CLASSIQUE
La beauté réside dans les prises de risques que prend Guillaume «Run» Renard en décidant de littéralement adapter la bande-dessinée en film, où certains passages seraient presque lisibles.
Si l’animation excelle, l’histoire reste classique mais divertissante par des personnages à travers lesquels nous pouvons nous reconnaître.
Mais également par la bande-son qui joue un rôle primordial pour fixer le contexte des quartiers avec du rap, parfois mélangé à de la dubstep, donnant alors un côté électrique aux situations.
Il n’y a pas grand chose à rajouter sur ce film à part qu’il faut le soutenir, il est important pour le cinéma d’animation français.
EN CONCLUSION…
Mutafukaz est un excellent film d’animation français visible comme une bande-dessinée visuellement mouvante, violente, et jouissive.