[Critique] – Sans un bruit de John Krasinski

Il arrive parfois que des films horrifiques parviennent à nous surprendre par une originalité venant du concept de base, s’éloignant de ce que l’on voit d’habitude (zombies, exorcismes, esprits…).

En 2016, c’est le film Dans le noir qui avait cet aspect novateur. Sans un bruit est sorti il y a 2 mois aux États-Unis où il est encensé mais on connaît le manque d’objectivité des américains…

Il sort enfin en France, alors que vaut-il vraiment ?

SYNOPSIS

Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard.

C’est un monde apocalyptique où le silence est d’or où évoluent les personnages, ou plutôt, cette famille. Parce que oui, nous nous concentrons uniquement sur la survie d’une famille (c’est déjà beaucoup), et ce sont 4 personnages que l’on va suivre du début à la fin.

Avec un concept simple et efficace : faire du bruit attire des créatures mortelles. C’est sur ce constat, déjà connu avec le titre du film mais surtout le trailer (qui spoil les meilleures scènes du film) que l’on se prépare à survivre.

UNE MISE EN SCÈNE CLASSIQUE

John Krasinski est surtout connu pour avoir joué le rôle de Jim Halpert dans The Office, c’est seulement le 3ème film qu’il réalise, et surtout le 1e film d’horreur.

Il est donc évident que les codes horrifiques ne relèvent pas du génie comme James Wan avec la réalisation majestueuse de l’excellent Conjuring 2. Il reste classique dans sa mise en scène, avec une proximité des acteurs qui rendent le film anxiogène.

L’ambiance créée relève d’une réussite certaine puisqu’on a un bon travail du son : les dialogues sont (à 90%) entièrement silencieux ou alors chuchotés, les musiques ne surplombent pas chaque scène (même si aucune musique aurait rendu le concept plus intense et développé), et surtout le rendu sonore est différent en fonction des personnages, d’où la présence d’une jeune fille sourde.

QUELQUES INCOHÉRENCES…

Si les scènes sont prenantes et le film rythmé, il y a tout de même des incohérences scénaristiques (surtout avec le bébé, ceux qui l’ont vu comprendront…).

Néanmoins, le rendu visuel des créatures augmente la peur du danger puisqu’ils sont E-F-F-R-A-Y-A-N-T-S, et cela faisait longtemps qu’on n’était pas face à un tel niveau de design.

EN CONCLUSION…

Sans un bruit est un film d’horreur classique dans sa mise en scène mais immersif dans une expérience sonore inédite dans le cinéma horrifique moderne.