[CRITIQUE] – Star Wars VIII : Les derniers Jedi (Garantie sans spoilers)

Mercredi soir, j’étais invitée à la projection du film STAR WARS VIII : LES DERNIERS JEDI en Dolby Cinema au Gaumont Pathé Lyon Vaise.
Quelques heures avant, le cinéma a eu la gentillesse de prévenir que la séance ne serait finalement pas disponible…
Qu’à cela ne tienne, j’ai tout de même effectué mes quelques kilomètres pour découvrir la dernière merveille des studios Lucasfilms. Et voici ce que j’en ai retenu…

Dans Star Wars VIII : Les Derniers Jedi de Lucasfilm, la saga Skywalker continue alors même que les héros du Réveil de la Force rejoignent les légendes galactiques dans une aventure épique qui dévoilera les vieux mystères de la Force ainsi que des révélations choc sur le passé.

Je dois l’avouer tout de suite, mon film préféré de la saga Star Wars reste La Caravane du Courage.
L’épopée de Wicket Wistry Warrick ayant réussi à façonner ma façon de penser depuis jeune. C’était cependant sans craintes que j’allais gaiement découvrir le huitième volet de la saga Star Wars armée de mon pop-corn et de mon enthousiasme. Avant la séance, nous étions beaucoup à nous demander si Star Wars VIII : Les derniers Jedi serait bon ou pas. Depuis 1977, cet univers a su nous étonner à travers des productions plus ou moins dignes de lui.

Avec Rian Jonhson à la réalisation, tout laissait à penser qu’il allait être compliqué de faire mieux que l’épisode 7 réalisé par J.J Abrams en 2015. Ce dernier ayant su relancer la licence et commencer une nouvelle trilogie. Mais, nous espérions qu’il ne ferait pas pire que Georges Lucas lui même en 2002 avec l’Attaque des Clones.

 

Durant 2h30, le film est d’une densité incroyable. Nous passons de certaines prises de risques époustouflantes à d’autres scènes plus académiques qui sentent bon l’hommage. « Les derniers Jedi » est probablement ce qui se fait de mieux actuellement si l’on cherche à voir un remake plus qu’appuyé. Impossible de passer à côté de toutes les références faites à l’Empire contre-attaque d’Irvin Kershner. Mais, ce n’est pas à moi de vous dire si cela est une bonne ou une mauvaise chose.

Côté contexte, Les derniers Jedi est une suite directe du Réveil de la Force. Ici, la Résistance tente de faire face au Premier Ordre. On retrouve à la tête des défenses, la Générale Leia Organa, qui tente comme elle peut de tenir bon la barre. En même temps, on retrouve Rey qui débute sa formation auprès de l’ancien maître Jedi, Luke Skywalker.

Peut-on vraiment baser des remakes uniquement sur l’hommage ?

C’était déjà le cas pour l’épisode 7 : Le réveil de la Force.

Ce film était un rappel monstrueux à l’épisode 4 de Star Wars malgré les bonnes idées. Disney ravissait les fans de la premières heures en les rassurant avec un film qui n’allaient absolument pas les dérouter. Cet épisode 8 s’avère presque prendre le même chemin.

Les références à l’univers Star Wars et aux précédents films sont nombreuses (trop peut-être ?). Aussi bien du côté de Rey et Luke avec la notion d’apprentissage que du côté de l’affrontement entre le Premier Ordre et la Résistance. Les personnages sont plus que similaires, les arcs scénaristiques prévisibles à l’excès. Et que dire des répliques assénées, se voulant cultes, mais nous rappelant surtout que chaque phrase a déjà été dite il y a de cela bien des années.

Si vous êtes un fan de la première heure, je crois que cette séance a du être difficile pour vous et vous m’en voyez désolée. On ne peut cependant nier la qualité de la réalisation, les séquences à couper le souffle, la musique omniprésente. Si vous mettez vos sentiments de côté, vous ne pourrez constater que malgré tout cela, Rian Johnson a fait de son mieux pour proposer un hommage qui ne tient pas qu’à un remake classique.

Avec Star Wars VIII : Les derniers Jedi, Jonhson nous fait une proposition osée. Une fois passé le sentiment de revoir l’Empire contre-attaque, la lumière fut. Bien sûr, j’ai vu les mêmes ressorts scénaristiques, mais c’était comme regarder dans un miroir et se confronter à une autre réalité. Ici, tout est finalement inversé : les dominés et les dominants ne sont absolument pas ceux que l’on attend. Le côté lumineux affronte différemment le côté obscur de la force, des personnages que l’on ne soupçonnaient pas se révèlent être géniaux.

Au fur et à mesure que le temps défilait je comprenais m’être trompé. Je n’étais pas devant une pâle copie de l’Empire contre-attaque. J’étais devant une réinterprétation totale de ce qui fait l’essence de cet univers si particulier. Je rencontrais des univers familiers oui, mais c’était comme les découvrir à nouveau. Comme retrouver l’odorat, le goût, le toucher, tout était là, mais tout était mieux.

Ces 2h30 de film sont longues, denses, aussi bien pour le spectateurs que pour les personnages. Johnson nous forçant ici à avaler à toute vitesse des décisions complexes, des espoirs, des déceptions sans avoir le temps de se retourner. Forcée de constater que cela fait quand même beaucoup de bien !