Le Grand Bain de Gilles Lellouche

Le Grand Bain de Gilles Lellouche

Le Grand Bain de Gilles Lellouche

Il est rare qu’un film français de type comédie soit à ce point doté d’une âme auteuriste, tant bien même qu’il soit réalisé par Gilles Lelouche.

En mettant en scène sa génération, il prolonge la volonté de Guillaume Canet avec Rock’n Roll de parler de soi-même en imbriquant des quadragénaires, qui sont à la fois liés aux personnages mais également aux acteurs.

SYNOPSIS

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie…

UN CARRÉ NE RENTRE PAS DANS UN ROND

En assemblant des acteurs désormais jugés comme étant de la vieille génération comme Guillaume Canet, Benoit Poelvoorde, Jean-Hugues Anglade, Mathieu Amalric et Philippe Katerine, Gilles Lelouche nous propose de plonger dans un bain dans lequel nous prenons plaisir à sauter les yeux fermés dès son ouverture inattendu.

Décrivant précisément les normes dans sa séquence d’ouverture où l’on y entend la voix de Gilles Lelouche, les plans s’enchaînent en imageant sa parole avec une phrase qui nous plongera dans la réflexion principale du film :

« Un carré ne rentre pas dans un rond. »

DES PERSONNAGES BIEN DÉVELOPPÉS

Il est généralement compliqué de mettre en avant plusieurs personnages tout en développant correctement chacun d’entre eux, en ne délaissant une trame au profit d’une autre.

Le Grand Bain parvient à alterner intelligemment entre les personnages en les regroupant dans une case principale qui est ce carré, puis la figure du raté, notamment à travers le questionnement de la carrière professionnelle et des relations émotionnelles.
Ainsi, on découvre ce carré qui ne parvient pas à rentrer dans un rond.

― Dans le domaine émotionnel, les personnages souffrent d’attachements émotionnels liés à la paternité et à l’amour.

― Dans le domaine professionnel, la relation entre métier et passion est remise en question, tout comme les carrières inexistantes ou défectueuses de quelques personnages, vendant des canapés sans y croire ou étant patron vivant sous tension.

L’attachement émotionnel que l’on créé avec chacun d’entre eux est fort puisque nous voyons d’une manière quasi-accumulée les souffrances de chacun, compréhensibles et intéressantes (le handicap, la rupture, la solitude, l’addiction, la dépression…) portées par des acteurs avec lesquels nous avons tous grandis.

UN COCKTAIL BIEN FICELÉ

Entre la comédie populaire qui déclenche un rire (mouvementé par la méchanceté de Benoit Poelvoorde et les situations cocasses de Philippe Katerine) et les pleurs (provenant des thématiques familiales de Guillaume Canet, Mathieu Amalric et Jean-Hugues Anglade), c’est un cocktail bien ficelé qui nous entraîne jusqu’à son final.

Le film délivre une morale simple mais agréable à découvrir par la réussite et l’happy ending des personnages : « Un carré peut rentrer dans un rond, et inversement. ».

La natation-synchronisée est ce moyen en particulier de regrouper des profils atypiques, loin d’être parfaits mais s’apportant un soutien mutuel permettant le dépassement de soi et la réussite de l’impossible.

POUR CONCLURE…

Le Grand Bain est une piscine populaire qui accueille à la fois la joie et la tristesse pour former un tout s’approchant du feel-good bien ficelé.

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Monsieur Pravine

19 ans, étudiant en cinéma, fan de cinéma et de séries, « Her » le meilleur des films!

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